Notre combat : La préservation de la chouette chevêche

Dans le Technopole de Château Gombert, à Marseille, des couples de chouettes, de l’espèce Chevêche d’Athéna , ont pu être observés depuis trois ans par des membres de la LPO ( Ligue de la Protection des Oiseaux), dont un couple qui vit dans une maison inoccupée se trouvant sur le terrain visé par le permis de construire n° 013055 19 00 371 P0 (devenu T01), entre la rue Frédéric Joliot Curie et l’ avenue Albert Einstein 13013.

Nous avons attiré l’attention de la SCCV Les Lodges du Château, titulaire du permis, sur l’existence de cette espèce protégée dans son terrain , et rappelé les exigences de l’arrêté du 29 octobre 2009.

Nous avons fait part au Préfet que les parcelles adjacentes au terrain ci-dessus, numéro I0098, I0104, I0166, I0168 et I0186, étaient ciblées par la SOLEAM pour réaliser un projet d’implantation de bureaux. Ces terrains, anciennement agricoles, constituent l’habitat et le terrain de chasse du couple nichant dans la maison abandonnée.

Les services de la DREAL, sollicités par le Préfet, ont rédigé un courrier le 9 06 2021 (ref. SBEP/UB/2021-231) à l’attention de Monsieur le Directeur de la SOLEAM, l’invitant à faire réaliser des prospections permettant d’avoir une connaissance fine de cette espèce protégée dans la ZAC.

Le promoteur et la SOLEAM auraient communiqué au Préfet, en Janvier 2022, une étude naturaliste qui ne montrerait pas de présence de chouette chevêche , alors que la LPO a enrichi, depuis des mois et des années, une base de données confirmant la présence de cette espèce sur ces parcelles….

Bien évidemment, nous avons contesté le résultat de cette étude ( en lien avec la LPO) ; la SOLEAM a donc lancé une nouvelle étude faune /flore plus conforme FIN 2022, dont les résultats seront communiqués fin 2023

Une étude de recensement de cette espèce protégée a été lancée par la LPO, au printemps 2022, sur tout le bassin marseillais, et plus particulièrement sur tout le bassin de Château-Gombert, et a confirmé la présence de cette espèce protégée menacée de disparition.

L’année 2022 a été émaillée de toute une série de troubles sur la maison et les terrains environnant : tentative de fouilles archéologiques, débroussaillage intensif, squat par des dealers, vandalisme dans la maison. Nous avons déposé une plainte devant le procureur le 1 06 2022.

Le 7 avril 2023, nous avons brièvement rencontré le promoteur du projet de villas, à sa demande, qui devait nous donner des informations sur l’étude naturaliste, et qui ne nous a rien remis…

En août 2023, la maison abandonnée a été rasée par le promoteurs.

Or, la destruction de la maison inoccupée dans laquelle niche le couple, ainsi que les travaux de construction du lotissement (9 villas sur 900m² de surface plancher) vont entraîner un dérangement et un abandon du site, avec des risques de mortalité pour les individus qui partiront à la recherche d’un nouveau territoire, inconnu et donc dangereux (collision routière, prédation, absence définitive d’habitat). Aucun autre couple ne viendra s’installer par la suite si des mesures de préservation ne sont pas prises. La perte est donc irréversible.

Depuis lors, la LPO a repris le dossier en mains : la plainte auprès du procureur a été dynamisée ( avec l’arrivée de l’OFB = office français de la biodiversité) ; une action devant le Tribunal Administratif est envisagée contre le Préfet ( absence d’exigence de demande de dérogation espèce protégée)

Lettres de signalement ( ESPECE PROTEGEE) de la part de l’association:

  • au Promoteur
  • à la SOLEAM
  • à la DREAL et au Préfet
  • au Maire de Marseille
  • aux Elus
  • au Procureur

Décisions préfectorales

Photos

Soutiens

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